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Jeb Shelton
Hurry Sundown
Interview par Luc Brunot.
Traduction par Dominique Turgot et Luc Brunot.
Publié dans Bands Of Dixie n°42 (juillet - août 2005)
Logo Hurry Sundown
Hurry Sundown a remis au goût du jour le country rock sudiste, appellation (non contrôlée, celle-là aussi) comme le pratiquait dans les années soixante-dix les Outlaws. Grosso modo, prenez une dose des Eagles, une bonne pincée de Poco, saupoudrez le tout de guitares bien sudistes à la Outlaws et vous aurez Hurry Sundown. Bon, OK, c'est un raccourci un peu simpliste, mais finalement pas si éloigné de la vérité. Aujourd'hui le groupe sort un album qui confirme son potentiel et va même plus loin que son prédécesseur. Pas de doute, il faudra compter avec ces nouveaux hors-la-loi... Tant mieux, avec le retour des Outlaws, on ne va pas s'ennuyer dans les ranchs et les saloons français...
Bonjour,
Vous semblez, chacun des membres du groupe, très jeunes. Quel âge avez-vous ?
Nous avons entre vingt-et-un et trente-trois ans.
Pouvez-vous nous présenter les musiciens : quel instrument ? D'où vous venez ? Vos influences musicales ? Votre vie musicale avant Hurry Sundown ? Etc.
Scott Casteel : chant, lead guitare - Springfield, Missouri - influences : Outlaws, Gram Parsons, Eagles.
Jeb Shelton : basse, harmonies vocales - Knoxville, Tennessee - influences : Pat Travers, Tommy Bolin.
Ryan Reichard : batterie, harmonies vocales - Pawnee Rock, Kansas - influences : Rush, The Allman Brothers, Yes.
Jeremy Miller : lead guitare, harmonies vocales - Forsyth, Missouri - influences : Jimi Hendrix, Led Zeppelin.
Hurry Sundown
Que faisiez-vous chacun, musicalement, avant Hurry Sundown ?
Je travaillais dans une ferme. Scott travaillait pour les déménagements Willie's Stump, Jeremy pour Burger King et Ryan était plombier.
Quel âge a le groupe ?
Quatre ans.
Comment est-il né ?
J'ai rencontré Scott par un le biais d'une petite annonce, et Jeremy et Ryan allaient à l'école ensemble. Nous avons rencontré Ryan à une « open jam ».
Pourquoi avoir choisi ce nom de « Hurry Sundown » ?
Nous pensions que c'était un chouette nom pour le groupe. Il vient des Outlaws.
Pourquoi spécialement « Hurry Sundown » C'est votre chanson ou votre album favori des Outlaws ?
Non, ça sonnait juste bien pour un groupe. Je sais que c'est court comme réponse mais ça a été aussi simple que ça.
Quel est le style musical de Hurry Sundown ?
Nous disons toujours « appelez le comme vous le voulez ». On l'a appelé country, country rock, rock, rock Sudiste, americana, roots rock. À vous de lui donner un nom...
Est-ce le même depuis le début ou y a-t-il une évolution ?
Je pense que ça vraiment toujours été le même truc. On ne prend pas trop de risques.
Votre musique semble proche de celle des Outlaws ? Est-ce que ce groupe est l'influence principale du votre ?
Peut-être, je suppose qu'il y a quelques ressemblances. Nous n'avons pas l'intention de ressembler à quelqu'un en particulier. Nous aimons les Outlaws. Ils ont fait musicalement de grandes choses mais, honnêtement, nous sentons que notre musique est plus le reflet de nous-mêmes que n'importe qui d'autre.
La musique de votre groupe me semble éloignée de l'influence de ses musiciens que vous mentionnez comme Pat Travers, Led Zeppelin, Hendrix, etc. Est-ce votre opinion ?
C'est difficile à dire. J'aime la musique que je joue mais j'aime aussi la musique totalement différente de la notre. J'aime juste la musique. Le groupe de Pat Travers ne sonne pas vraiment comme le groupe dans lequel je suis, mais ça balance tu sais ?
C'est donc Scott Casteel qui donne la direction musicale du groupe ?
Nous contribuons tous à la musique. On travaille chacun à nos parties et on les assemble ensuite ensemble.
Hurry Sundown
Quand et où a été enregistré votre premier disque ?
Notre premier album a été enregistré dans la maison de Scott. J'en ai été l'ingénieur et nous avons fait la production nous-mêmes.
Quand a-t-il été enregistré ?
L'été 2002.
A-t-il été facile à enregistrer ?
Ce n'était pas extrêmement difficile mais ça peut être ennuyeux.
Est-ce que toutes les chansons ont été écrites par le groupe ? Aucune reprise ?
Que des originaux.
S'est-il bien vendu ?
Oui si on considère qu'il n'était pas distribué par un label.
Combien d'exemplaires ?
Quelques milliers.
Can You Feel It
John Tiefry qui était le guitariste sur le premier disque n'est plus avec le groupe pour le nouveau CD et il est remplacé par Jeremy Miller ? Quand a eu lieu ce remplacement et pourquoi ?
John a quitté le groupe en juin après une longue réflexion. Il a estimé que le style de vie ne lui conviendrait pas plus longtemps (voyages incessants, etc.). Ça n'a pas été un départ conflictuel. En fait, il a passé du temps avec Jeremy lors de la transition pour lui donner des conseils et des avis. Nous sommes toujours en bons termes et continuons de lui parler.
Quelles sont les différences entre vos deux disques ?
Je pense que les différences majeures viennent d'une amélioration du niveau de qualité avec un producteur expérimenté. La qualité sonore est bien meilleure que pour le premier disque. Le fait d'avoir un producteur a aussi permis au disque d'être plus homogène.
Comment avez-vous rencontré Steve Grisham qui produit, avec le groupe, le CD ?
Nous avons été présentés par un ami commun.
Est-ce que vous partagez parfois la scène avec le groupe de Steve Grisham, Ghost Riders ?
Nous n'avons jamais joué ensemble.
Quel a été la contribution de Steve Grisham dans la fabrication de « Can You Feel It » ?
C'était l'ingénieur et le producteur.
Concrètement, comme producteur, que faisait-il ?
Il disait « Pouvez-vous faire ça une nouvelle fois ? » ou « ça sonnerait bien peut-être si vous... ». Et ça aidait vraiment d'avoir quelqu'un qui n'était pas déjà familier avec les chansons et qui pouvait donner des conseils. Et aussi juste d'avoir quelqu'un avec son expérience. Nous lui faisons vraiment confiance. Il n'y a eu aucun moment où il nous a tout fait changer ou quoi que ce soit de ce genre. C'était juste son approche tout le long du processus. Il a vraiment apporté quelque chose de différent.
Deux morceaux de ce disque apparaissaient aussi sur l'album éponyme. Vous n'aviez pas assez de nouvelles chansons ?
Si, nous en avions assez. En fait, nous avons beaucoup, beaucoup de chansons qui n'ont pas été enregistrées. Nous sommes toujours en train d'écrire. Nous avions juste le sentiment que ces deux morceaux ne donnaient pas sur le premier disque ce qui était initialement prévu. Nous voulions les entendre avec une meilleure production. Nous pensons qu'elles sont devenues meilleures. Nous sommes tout à fait satisfaits de ce qu'elles sont devenues lors de ce second essai.
Hurry Sundown
Quelles sont les différences des versions de ces morceaux entre les deux disques ?
Principalement l'ajout d'harmonies vocales.
Qu'est ce qui inspire l'écriture des chansons ?
Nous écrivons sur nos vies. Rien n'est de la fiction.
Le disque a-t-il été diffusé par les radios ?
Nous avons eu la chance d'avoir quelques diffusions. On en voudrait toujours plus mais il est difficile d'avoir des radios qui diffusent des groupes non signés.
Comment est-il possible de se procurer votre disque en Europe ?
Il y a plusieurs distributeurs Internet qui proposent nos disques et c'est toujours disponible à www.hurrysundown.net.
Vous vendez surtout lors des concerts ou surtout sur le web ?
Principalement lors des concerts mais aussi sur le web.
Vous vendez principalement autour du Missouri ou aussi plus loin, à l'étranger ?
Nos concerts nous emmènent dans tous les Etats-Unis et le web nous a aidé pour l'étranger, particulièrement en Europe.
Comment sont partagées les parties de guitare entre Scott et Jeremy ?
Elles sont assez également partagées. Ils les mettent au point ensemble.
Que jouez-vous sur scène : seulement vos morceaux ? Des reprises ?
Ça dépend des concerts. On préfère jouer notre propre répertoire et nous faisons ça aussi souvent que possible. Mais les reprises, c'est pas mal de plaisir et on mélange ça aussi parfois.
Quelles sont les reprises que vous jouez ?
On fait du Skynyrd, « That Smell », « Saturday Night Special », etc. On joue les Eagles, Marshall Tucker, Hatchet, les Outlaws, « Green Grass », « Waterhole »... C'est juste quelques-uns des trucs qu'on fait.
Combien de concerts par an ?
Nous faisons en moyenne deux cents concerts par an. À travers tous les Etats-Unis.
Dans quelles type de salles ?
Dans tous types de lieux : toute sorte de bar, de club que vous pouvez imaginer.
Avec quels groupes avez-vous joué ?
Molly Hatchet, Black Oak Arkansas, Rick Derringer, Artimus Pyle, Foghat.
Dennis' Place, Springfield, Missouri - 2000
Est-ce important pour progresser de partager la scène avec d'autres groupes ?
Je le pense.
Vous jouez aux alentours du Missouri ou partout aux USA ?
On a joué dans vingt états. Mais on joue pas mal dans le Missouri.
Quelques concerts à l'étranger ?
C'est un rêve pour nous de venir jouer en Europe. On aimerait mais on ne l'a pas encore fait. On espère que ce sera le cas très bientôt.
Que signifie « très bientôt » ? Juste un voeu ou avez-vous commencé à préparer une tournée européenne ?
Juste un souhait mais nous avons tendance à ce que les choses se fassent.
Êtes-vous musiciens à temps complet ?
Oui.
Le rock Sudiste était surtout vivant dans les années soixante-dix. Comment de jeunes musiciens comme vous ont-ils découvert ce style et ont-ils voulu le jouer ?
Scott est celui qui m'a amené vers ce style. Il a toujours voulu être un musicien de rock Sudiste. Je pense que c'est ainsi que c'est devenu notre identité, que nous sommes devenus du rock Sudiste. Les groupes de notre âge normalement font d'autres choses. C'est sympa je trouve de faire quelque chose que les autres ne font pas.
Votre groupe est basé dans le Missouri. Est-ce que vous connaissez ces vieux groupes comme Missouri ou Mama's Pride ?
Oh oui ! Missouri était un grand groupe. Et n'oublie pas non plus Ozark Mountain Daredevils.
Je n'oublie pas Ozark Mountain Daredevils ! Avez-vous des contacts avec les musiciens de ces trois groupes ?
Non, en fait nous n'avons jamais entendu parler de ces gars. J'ai joué occasionnellement au billard avec un neveu d'un membre des Daredevils. Ils sont en quelque sorte retraités (ce sont leurs propres mots) mais je sais que certains sont toujours dans le coin. Quel grand groupe. J'aime ce qu'ils font !!!
Quel est le futur de Hurry Sundown ?
Nous espérons amener ce groupe aussi loin qui le pourra. Nous sommes tous très ambitieux.
Plus concrètement et précisément, quels sont vos projets dans les prochains mois et années ? Tourner ? Enregistrer un CD ? Un DVD ?
Et bien, on tourne tout le temps. Cela va probablement continuer. On essaye juste de réussir à percer ainsi que je le pense... comme chacun. On aimerait avoir du management derrière nous, un contrat discographique, tout ce qui peut aider en général. On essaye juste de rester en forme, frais. De jouer aussi souvent que possible devant le plus grand nombre possible. On est aussi toujours en train d'écrire des chansons. Juste d'être des musiciens. Souris tout le temps !
Bluebird Cafe, Nashville
Pouvez-vous nous indiquer quelques autres groupes intéressants de rock Sudiste mal connus ?
Hurricane Mason de Tulsa, Ok, est vraiment bon. Je ne sais pas si vous appelleriez ça du rock Sudiste, mais c'est plutôt dans la même veine.
Dans la même veine que votre groupe ?
Plutôt dans la même veine que le rock Sudiste : joyeuses guitares bonnes et lourdes !
Ils ont un site ?
Quels sont vos cinq albums préférés de rock Sudiste ?
5. Eat A Peach - Allman Brothers
4. Fire On The Mountain - Charlie Daniels
3. Keep The Faith - Black Oak Arkansas
2. The Outlaws - The Outlaws
1. Street Survivors - Lynyrd Skynyrd
Grand merci et bonne chance !
Merci aussi à vous et merci à nos auditeurs en Europe. On vous aime.
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