Accueil/Home Radio Blues Intense Sweet Home RBA! All Blues Dixie Rock Carrefour du Blues Interviews Liens/Links Contact Powerblues

Les Dudek
Allman Brothers Band - Steve Miller Band
Boz Scaggs - Cher - Dudek, Finnigan, Krueger Band
Interview préparée par Luc Brunot, Didier Julien, Dominique Turgot et Didier Demeslay.
Interview réalisée par Luc Brunot.
Traduction par Dominique Turgot et Luc Brunot.
Remerciements à Sherry Peck et special thanks à Christopher Satterfield pour son aide active tout autant qu'efficace pour permettre cette interview.
Crédits photos : photographes non connus sauf mention contraire. Photos fournies par Les Dudek.
Publié dans Bands Of Dixie n°96 (janvier - février 2014)
Bands Of Dixie n°96
En 1973, Les Dudek se faisait un nom en participant au célèbre « Brothers And Sisters » où il intervenait sur les deux joyaux de l'album. On peut d'ailleurs se demander si on fêterait en 2013 somptueusement les quarante ans de la parution de ce disque si Les Dudek n'avait pas été là... Mais 2013 marque aussi la sortie d'un nouvel album solo après plus de dix ans d'attente... et quel album ! Un régal de bout en bout ! La carrière du biker de Floride est riche de bien des projets et nous aurions eu mille questions à lui poser... priorité à la période Macon, à sa carrière solo et en particulier à ce « Delta Breeze » dont on espère déguster le successeur sans avoir à attendre encore une décennie !
Bonjour Les,
D'après ce que je sais, c'est via Dickey Betts que tu as été amené à travailler avec les Allman Brothers. Tu jouais avec lui si je ne m'abuse. Peux-tu nous parler de ce projet et comment tu as été amené à jouer avec l'Allman Brothers band ?
Après la mort de Duane, Dickey pensait que les Allman Brothers ne resteraient pas ensemble. Il réfléchissait déjà à monter un autre groupe. Après avoir trainé avec lui et qu'on ait jammé un week-end ensemble, j'ai reçu un coup de fil où il me demandait de le rejoindre à Macon pour intégrer son nouveau groupe. Mais lorsqu'il a été décidé que les Allman sortiraient un nouvel album, ce groupe a été mis de côté. Dickey m'a alors invité à jouer sur ce qui allait devenir « Brothers And Sisters ».
Etais- tu influence par Duane Allman avant de le rencontrer et de travailler pour l'Allman Brothers Band ?
On a grandi dans le même coin. Duane a été influencé par les mêmes personnes que moi, dont notamment Ry Cooder. Et bien sûr, quelque part il m'a influencé. Tous les grands musiciens que je connais ont pris des choses chez d'autres personnes et ont développé leur style.
Tu as co-écrit et joué sur deux des plus grands morceaux des Allman Brothers, « Jessica » et « Ramblin' man ». Etais-tu impliqué dans d'autres morceaux de cet album ?
J'ai co-écrit et joué de la guitar acoustique sur « Jessica » mais on ne m'a jamais crédité pour ma participation à l'écriture de ce titre ; je n'ai touché aucune royaltie. J'ai joué des parties lead et j'ai aidé aux arrangements de guitares sur « Ramblin' man ». Je n'ai participé à aucun autre titre de l'album mais je joue sur « Les Brers in A Minor Jam » qu'on trouve sur l'édition qui est sortie pour le quarantième anniversaire de « Brothers And Sisters »
Les Dudek
2013 marque en effet le quarantième anniversaire de la sortie de « Brothers And Sisters » et une édition spéciale sera commercialisée pour l'évènement. En quoi cette nouvelle mouture est-elle différente ?
Comme je viens de l'évoquer à l'instant, il y a cette version live de « Les Brers in A Minor Jam » où j'interviens. À l'époque il nous avait fallu une semaine pour mettre en boite « Jessica ». On voulait l'enregistrer live et on a enregistré tous les soirs jusqu'à avoir la version que l'on voulait. Un soir, Dickey et Gregg sont partis de bonne heure et ceux qui restaient (Jaimoe, Butch, Chuck, Lamar et moi-même) sommes restés et avons décidé de jammer. C'était aussi l'occasion pour Johnny Sandlin (producteur et ingénieur) de peaufiner les réglages sonores. Je suppose qu'il a aimé ce qu'il entendait puisqu'il a enregistré toute la session. Ce qui a été utilisé pour cet album des quarante ans est très bon mais il existe des parties encore meilleures qui n'ont pas été utilisées.
Après la sortie de « Brothers And Sisters », as-tu tourné avec l'Allman Brothers Band ?
La seule fois où j'ai joué avec eux, c'était sur « Ramblin' man » en 1974, au Three Rivers Stadium à Pittsburgh en Pennsylvanie. A cette époque, je jouais avec Boz Scaggs.
Combien de temps a duré ta collaboration avec l'Allman Brothers Band ? T'ont-ils demandé de rejoindre officiellement le groupe ? Es-tu resté en contact avec eux ?
J'ai vécu à Macon pendant plus de deux ans ; je n'étais qu'un des éléments du projet « Brothers And Sisters ». Ce fut une collaboration courte mais mémorable. J'ai quand même joué sur deux de leurs plus grands titres, « Ramblin' man » et « Jessica ». Phil Walden, manager et boss de Capricorn Records, m'avait dit qu'il ferait de moi une star et qu'il me ferait intégrer l'Allman Brothers Band. Je lui ai répondu qu'il ferait d'abord mieux d'en parler à Dickey. J'avais en effet compris que Dickey souhaitait être le seul guitariste. En fin de compte, on ne m'a jamais demandé d'intégrer l'Allman Brothers Band et n'ai plus entendu parler d'eux.
A l'époque où tu travaillais avec les Allman Brothers, il me semble que tu collaborais aussi avec Joe Dan Petty, Larry Howard and Rick Burnette. Étais-tu impliqué dans la naissance de Grinderswitch ?
Joe Dan m'avait demandé si je voulais faire partie d'un groupe qu'il était en train de mettre sur pied et qui était Grinderswitch. J'attendais moi de voir si le plan avec les Allman allait se concrétiser ou non et j'ai donc décliné l'offre. J'ai orienté Joe Dan vers des types avec lesquels j'avais joué auparavant en Floride. Larry Howard et moi avions joué ensemble dans deux groupes, United Sounds et Blue Truth. Il y avait aussi Rick Burnette dans ces deux groupes et j'étais avec ce dernier également dans Power.
Est-il vrai que Toy Caldwell t'ai demandé de rejoindre le Marshall Tucker Band ?
J'habitais Macon quand le Marshall Tucker Band y est venu pour la première fois. J'ai jammé avec eux à de nombreuses reprises et juste avant de faire leur premier enregistrement, Toy m'a demandé si je voulais intégrer le groupe. De nouveau, j'ai décliné l'offre. J'étais toujours en attente de voir ce qui allait se passer avec les Allman Brothers.
À l'époque où tu as enregistré ton premier album solo, en 1976, tu étais aussi pas mal occupé à travailler avec Boz Scaggs et Steve Miller. Avais-tu en même temps ton groupe à toi ?
J'avais mon propre groupe tout en travaillant avec Scaggs et Miller. On m'avait proposé en plus un plan avec un nouveau groupe, Journey. J'ai préféré signer avec Columbia Records et débuter ma carrière solo.
J'ai remarqué que ton premier album solo avait été produit par Boz Scaggs et que les deux suivants, « Say No More » et « Ghost Town Parade », l'ont été par Bruce Botnick. Avais-tu la liberté de choisir les musiciens et producteurs pour ces albums ? J'ai lu dans une de tes interviews que tu avais été quelque peu frustré de ne pas avoir toute la liberté artistique que tu souhaitais pour ces enregistrements.
Columbia Records m'avait assigné Scaggs et ensuite Botnick comme producteurs pour mes trois premiers albums solo. J'ai choisi quelques-uns des musiciens. Scaggs et Botnick ont aussi amené quelques personnes. J'avais une part de contrôle artistique sur les trois premiers enregistrements mais je me suis battu pour avoir plus de liberté pour l'album « Gypsy Ride », que j'ai produit.
Les Dudek, Country Club, 1984
Photo de Mike Heller
Il y a un titre, « Old Judge Jones », sur « Say no more », qui me rappelle « Ramblin' man » et « Jessica ». Avais-tu ces deux morceaux à l'esprit quand tu as écrit ce titre ?
Non pas vraiment. « Old Judge Jones » m'est venu pendant une répétition avec mon groupe pour un show avec les Doobie Brothers au Spartan Stadium de San José en Californie, en 1976.
Peux-tu nous parler de la façon dont tu travailles quand tu écris et enregistres ? Les titres arrivent-ils rapidement ou te faut-il beaucoup de temps ?
Mon style d'écriture est très personnel et je garde pour moi mes procédés. Certains titres arrivent si vite que j'ai du mal à tout écrire sur papier. D'autres mettent des années à se développer.
Tu as enregistré tes quatre premiers albums solo assez rapidement, entre 1976 et 1981, pour ne sortir ensuite aucun nouvel album jusqu'à « Deeper Shades Of Blues » en 1994. Y a-t-il une raison particulière pour avoir attendu autant de temps ? Étais-tu par ailleurs impliqué dans d'autres projets pendant cette période ?
Oui, l'argent. Faire des albums coûte excessivement cher. Quand tu as un contrat avec la plus grande maison de disque du monde, c'est facile de sortir des albums parce que tu bénéficie d'un budget pour travailler.
J'ai aussi fait deux autres albums pendant cette période, le « Dudek, Finnigan &Krueger » (DFK) et le « Black Rose » de Cher. Quelques années plus tard, j'ai fait un film avec Cher et Sam Elliott qui s'appelait Mask.
Existe-t-il des morceaux enregistrés lors des sessions des quatre premiers albums qui aient été laissé de côté ?
Oui sûrement quelques un. Seront-ils publiés ? Peut-être un jour. Je ne pensais pas que la jam que j'ai enregistrée avec les Allman sortirait un jour, mais ils l'ont fait pour le quarantième anniversaire de « Brothers And Sisters ».
BGO Records a récemment remasterisé tes quatre premiers albums solo pour les sortir en deux CD, chacun de ceux-ci contenant deux albums. Chaque album étant une création unique en lui-même, avec sa propre personnalité, cela te dérange-t-il de voir tes album combinés ainsi ?
Oui, pour les raisons que tu mentionnes, cela me dérange dans une certaine mesure. Je n'ai pas eu mon mot à dire sur le sujet. Mais au moins, ça permet à mon nom de continuer à se faire connaître. J'essaye de voir le côté positif de la chose.
Peux-tu nous parler un peu plus du projet Dudek, Finnigan, Krueger Band ? Comment ce projet s'est-il intégré à ta vie et à ta carrière solo à l'époque ?
Cette question demanderait une très longue réponse mais j'essaierai d'être bref. En gros, c'était l'idée « géniale » de mon manager de l'époque. Finnigan et Krueger avaient la même société de management et le même label que moi. Notre manager a donc eu l'idée brillante de nous rassembler tous les trois dans un super groupe afin de booster ensemble nos albums solo respectifs plutôt que de laisser chacun de nous promouvoir de son côté son propre album. DFK a d'abord commencé à tourner puis a sorti un album. Mauvaise idée. Ça aurait dû se passer dans l'autre sens et de plus nous avons dépensé beaucoup trop d'argent dans ce projet. DFK a été une expérience douce-amère pour moi. C'est sûrement le meilleur groupe dans lequel j'ai joué mais ça a ruiné ma carrière solo avec Columbia Records.
Je vois dans ta discographie que « Deeper Shades Of Blues » est sorti en 2001, bien qu'il soit indiqué qu'il a été enregistré en 1994. Peux-tu nous dire de quand date en fait l'enregistrement et nous expliquer pourquoi cela a pris autant de temps pour que le disque sorte ?
Tu peux me croire, tu n'as surement pas envie de connaître la réponse. C'est trop compliqué à expliquer. Je dirais en résumé qu'il a d'abord été réalisé en 1994 avec une autre maison de disques. J'ai ensuite récupéré tous les droits et l'ai ressorti en 2001 sur mon propre label. J'ai commencé à enregistrer « Deeper Shades Of Blues » en 1990. L'argent est la raison pour laquelle ça a pris autant de temps.
Les Dudek
Je lis dans les crédits que le légendaire batteur Jeff Porcaro a joué sur cet album. Il était aussi crédité, ainsi que Gerald Johnson et David Paich, sur plusieurs autres de tes albums. Peux-tu nous parler de tes rapports avec ces trois musiciens renommés et pourquoi tu les as choisis, eux spécifiquement, pour tes projets ?
Boz Scaggs et moi avons découvert Jeff Porcaro ensemble lorsque nous cherchions des musiciens pour mon premier album solo. Jeff est derrière les fûts sur cinq de mes albums. Il me manque énormément. Personne ne joue de la batterie comme lui. C'était un bon ami et travailler avec lui a vraiment été une expérience très enrichissante. Jeff s'investissait totalement dans les projets. Quel mec ! Ensuite est venu le moment de trouver un clavier, et j'ai demandé à Jeff s'il en connaissait un. Il m'a dit oui, son nom est David Paich. Je lui ai demandé où je pourrai le trouver et il m'a répondu qu'il m'attendait dans le hall. Je l'ai rencontré comme ça, grâce à Jeff. C'est un monstre, un musicien talentueux et très bon pour écrire des morceaux. Pour ce qui est de Gerald Johnson, je l'ai rencontré grâce à Steve Miller. Gerald et moi, nous avons eu de super moments musicalement parlant.
Vu que Jeff est décédé en 1992, qu'il apparait à la fois sur « Deeper Shades Of Blue » et « Freestyle! » (sorti en 2003), doit-on en déduire que les morceaux ont-ils été enregistrés lors des mêmes sessions ?
La dernière fois que j'ai enregistré avec Jeff, c'était en 1990 pour mon CD « Deeper Shades Of Blues ». C'était aux studios Schnee, à côté du l'ancien Davlen Sound Studio sur Lankershim Blvd, près d'Universal Studios à Los Angeles, où j'avais enregistré mon premier album quinze ans auparavant. Je me rappelle être auprès du piano avec Jeff qui se remémorait le premier projet sur lequel on a travaillé ensemble, juste à côté, à Davlen. C'est la dernière fois que je l'ai vu et que j'ai travaillé avec lui. Jeff joue sur tous les morceaux de l'album, à l'exception du morceau éponyme. Les deux titres sur lesquels il joue sur l'album « Freestyle » provenaient des sessions de « Deeper Shades Of Blues » que je n'avais pas eu le temps de finir. Ces morceaux étaient si bons que je les ai utilisés pour « Freestyle ». Malheureusement, Jeff n'a pas pu écouter ces albums.
En cherchant les disques auxquels tu as participé, après ta collaboration avec le Steve Miller Band il y a plus de vingt ans, je n'ai trouvé trace d'aucun enregistrement de toi pour un autre artiste. Je présume qu'il doit quand même en avoir ?
J'ai fait trois albums de ce que l'on appelle ici la « library music ». En gros, ce sont des instrumentaux de deux minutes qui sont utilisés pour de la pub, à la télé, dans les sitcoms, les évènements sportifs, etc. Je suis également apparu épisodiquement sur quelques projets mais peu souvent.
Au cours de ton impressionnante carrière, tu as enregistré et travaillé avec un nombre incroyables d'artistes, dans des styles très différents : The Allman Brothers Band, Boz Scaggs, Steve Miller, Toto, Journey, Stevie Nicks et Cher, pour n'en citer que quelques-uns. Tu as visiblement été choisi pour ton style unique et personnel et pour ce que tu pouvais apporter à leurs projets. Mais ma question est de savoir si ces artistes ont, en retour, influencé ta musique d'une manière ou d'une autre ?
Dès que je travaille avec quelqu'un qui a du talent, tout ce qu'il fait a forcément une influence sur moi.
Les Dudek - Delta Breeze
Le terme « Southern rock » désigne des groupes dont le style est très différent. Mais, en simplifiant, on peut probablement les diviser en deux camps : ceux qui se situent dans la lignée de l'Allman Brothers Band et de la production Capricorn et ceux plutôt dans le style Lynyrd Skynyrd, Molly Hatchet... On peut dire sans trop se tromper que ton nom est souvent associé à la première famille, mais que penses-tu de groupes comme Lynyrd Skynyrd et de leur musique ?
Je connais les mecs de Skynyrd depuis un bon bout de temps. Leon était un ami proche. Il me manque et j'ai quelques bonnes anecdotes sur des moments passés ensemble. A l'inverse de toi, je ne vois pas le rock sudiste comme deux familles. Plutôt comme des saveurs différentes. Les groupes que tu mentionnes font tous pour moi du rock sudiste, tout simplement parce qu'ils viennent du Sud et qu'ils aiment faire du rock. C'est aussi simple que ça.
Parlons ton nouvel album, « Delta Breeze ». Tu as choisi cette fois de n'enregistrer qu'avec deux autres musiciens, Don Walter à la basse et Gary Ferguson - qui avait aussi joué sur « Gypsy Ride » et sur le « Black rose » de Cher. Il y a cependant un quatrième musicien d'indiqué dans le livret, Joe Skinner, qui est crédité au frattoir, qui est à ce que je comprends le nom cajun du washboard. Cet instrument n'étant pas habituellement lié à la musique rock, explique-nous ce choix ?
Concernant le début de ta question, je voulais que cet album soit simple, ce qui explique l'absence de claviers. Pour ce qui est de Joe Skinner, j'avais un titre, « Take My Money », qui sonnait très cajun et qui demandait un « frattoir ». De plus, Joe Skinner est un très bon ami et il m'a pas mal aidé lors des deux précédents albums. Il joue du frattoir et de la batterie. Par respect pour lui, je voulais que son nom apparaisse sur au moins un de mes albums. Il y a beaucoup de sons du Sud qui représentent ce qu'est le Sud. Il ne faut pas chercher à trop vouloir catégoriser.
On aimerait en savoir plus sur les sessions de « Delta Breeze ». A-t-il été enregistré différemment de tes premiers albums solo ? De nos jours, les technologies numériques permettent d'avantage de choses. Est-ce que tu les utilises ?
Je voulais que la production de « Delta Breeze » soit très simple, un peu brute de production. Je voulais que ça sonne comme un groupe qui joue devant toi, sans tous ces arrangements que l'on entend de nos jours. Ce que j'aime dans la technologie moderne c'est le fait de pouvoir éditer et sauvegarder ton travail rapidement. C'est un gain de temps et des coûts de production réduits. Et j'ai un secret pour que les enregistrements digitaux sonnent aussi bien que ceux de l'époque où on enregistrait en analogique mais je ne le dévoilerais pas...
J'ai vu que tu avais tourné au Japon en février dernier. Etait-ce la première fois que tu jouais ce nouvel album sur scène ? Etait-ce avec les musiciens qui ont participé à l'enregistrement ?
Non, ça faisait déjà un bout de temps que je jouais les nouveaux morceaux, mais c'était la première fois que j'allais au Japon. On a bien aimé jouer pour ces fans japonais et on espère y retourner prochainement. Dan Walters est toujours présent, à la basse. Gary Ferguson habite sur la côté ouest, ce n'est pas facile de l'avoir tout le temps avec nous. C'est Greg Stewart de Macon qui le remplace maintenant.
C'était donc ta première visite au Japon. As-tu des fans dans ce pays ? Comment s'est passée cette tournée ?
Oui, j'ai des fans là-bas. Et ce fut une superbe tournée ! Je disais aux japonais, à tous mes concerts que j'adorais être chez eux, même s'il n'y avait aucun cas d'apparition de Godzilla et que je ne trouvais aucun bar à sushis. Ils m'appelaient « Rez », parce qu'ils n'arrivaient pas à prononcer « Les » correctement. Finalement, on a fini par trouver des bars à sushis à tous les coins de rue et Godzilla n'y vit plus !!!!
Affiche : Les Dudek - Japan Tour 2013
Tu es venu en Europe à plusieurs reprises. Peux-tu nous parler des circonstances qui t'ont amené sur notre vieux continent ? Es-tu venu en France ?
Oui je suis déjà venu en Europe et j'aimerai y revenir plus souvent. J'ai joué le deuxième Knebworth Park Festival en Angleterre avec le Steve Miller Band en 1975. En 1990, j'étais au Bond Blues Fest en Allemagne avec mon groupe, Mick Taylor et Ten Years After, avant de jouer, avec mon groupe, au Smukkeste Fest au Danemark et dans quelques autres lieux. J'ai fait quelques guitar clinics pour Rivera Research le long de la frontière franco-allemande et même au Moulin Rouge de Paris. J'aime l'Europe. Mes grands-parents sont originaires de là-bas.
Combien de temps durent tes concerts en général ? J'ai vu une set-list avec vingt-sept morceaux !
En général, mes concerts durent quatre-vingt-dix minutes. De temps en temps, je fais un show du type « An evening with » et ça peut durer deux heures.
D'après ce que j'ai pu voir, tes set-lists contiennent des morceaux de chacun de tes différents albums ainsi que des titres provenant de disques d'autres artistes avec qui tu as travaillé. Comment décides-tu des morceaux à inclure dans la set-list ?
Je fais comme tu l'as décrit : les titres les plus populaires de mes albums et quelques tubes d'artistes avec qui j'ai joué. Mes fans ont l'air content, ils entendent mes titres live et certains hits sur lesquels j'ai joué.
Combien de concerts fais-tu en moyenne chaque année ? As-tu déjà de nouvelles dates planifiées ?
Cela dépend de la fainéantise de mon agent !!! Si je pouvais, je travaillerais avec un type de Star Coach et jouerai tellement que j'en vivrai bien. On est en train de solliciter les festivals pour l'année prochaine. Dites-leur que vous voulez Les Dudek !
Quels sont tes projets à court, moyen et long terme ?
Que ceux qui aiment le rock aux saveurs sudistes aillent faire un tour sur www.cdbaby.com/cd/lesdudek ou Amazon.com ou Itunes et qu'ils achètent mon nouvel album, « Delta Breeze ». Il devrait leur plaire ! Et en faisant ce geste, ils me permettront d'avoir un avenir discographique. J'ai envie de continuer aussi longtemps que je pourrai. Si vous, mes fans, me soutenez, je viendrais par chez vous un de ces quatre...
Les Dudek
Discographie Les Dudek
Radio Blues Intense Sweet Home RBA All Blues Dixie Rock