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Billy Crain
Henry Paul Band - Outlaws
Interview par Luc Brunot.
Traduction par Dominique Turgot et Luc Brunot.
Crédits photos : DR (Photographes inconnus en cas d'absence de mention - Photographies fournies par Billy Crain)
Publié dans Bands Of Dixie n°102 (janvier - février 2015)
Billy Crain
Bien des choses se sont passées pour Billy Crain depuis notre précédent entretien. Une période noire s'est ouverte pour lui avec une succession de malheurs. Il nous en parle ainsi que de son nouveau disque bien entendu. Troisième sujet de l'entretien : on connait les qualités de Billy Crain comme guitariste mais Billy se révèle de plus en plus être aussi être un bon chanteur !
Bonjour Billy.
la dernière fois nous avons discuté, il y a deux ans, vous aviez sorti « Creole Shoes » et, avec les Outlaws, « It's About Pride ». Tout semblait aller bien pour vous mais quelques mois plus tard, votre mère et votre père décédèrent, ce qui déboucha sur des problèmes de santé qui vous forcèrent à quitter les Outlaws. Pouvez nous dire deux mots de cette sombre période ?
Ce furent probablement les jours les plus sombres que j'ai jamais vécu. Les perturbations dues à la perte de mon frère en 2011, au cancer du sein de ma femme et au procès concernant le groupe étaient enfin derrière moi mais ma santé déclinait déjà après un séjour en Haïti en février 2011. J'avais chopé une toux d'origine inconnue qu'il me fallut deux ans pour surmonter. J'avais aussi deux disques intervertébraux fissurés qui me faisaient beaucoup souffrir sur scène et je prenais en conséquence des médicaments contre la douleur. Je ne dormais pas bien en tournée et je ne dormais pas mieux à la maison à cause du changement constant de programme. J'ai perdu 10 kg pour ne peser plus que 58 kg et je me souviens de Noël 2012 où je disais à mes enfants les plus âgés que je n'arriverais probablement pas au Noël suivant et ça, c'était AVANT que mes parents ne décèdent. Au passage de 2013, j'avais pourtant le sentiment que j'avais franchi ce mauvais pas et j'abordais cette nouvelle année avec optimisme. En février ma mère décéda soudainement. Je vécu ça assez bien mais la mort de mon papa quatre semaines plus tard m'anéantit complètement. J'étais submergé par des vagues de chagrin incommensurables et je souffrais d'attaques de panique. Continuer à tourner était un cauchemar pour moi. Je ne pouvais pas me remettre ainsi. En juin 2013, lors d'un rendez-vous médical, le m m'a demandé ce qui se passait. Lorsque je lui ai eu expliqué, il m'a regardé droit dans les yeux et m'a dit « Il faut arrêter ». J'ai répondu non, qu'on partait en bus à minuit et que si je ne pouvais pas quitter le groupe immédiatement, je le ferais à la fin du petit bout de tournée qu'il restait à faire. Il m'a dit ok mais deux semaines au maximum. J'ai eu après ça un entretien avec mon mentor spirituel, le Père Ray Kasch et je lui ai dit ce qui était arrivé. Il m'a regardé droit dans les yeux et m'a dit « Il faut arrêter ». J'ai dit au Père Ray qu'il ne restait plus que deux semaines de tournée. Il m'a dit « Non, maintenant. C'est ce que Dieu veut pour toi ». Il m'a dit d'appeler immédiatement Henry [Paul] et de lui annoncer que je ne serais pas au bus ce soir-là. Henry a très bien compris ma décision. Tous les gars retenaient leur souffle se demandant juste le jour où je ne me réveillerais pas. Ce fut un choc énorme de quitter en un instant cette icône du rock sudiste. Il s'est avéré que c'était la meilleure chose à faire pour ma santé. J'ai commencé à me remettre et en août 2013, je n'avais plus besoin de médicaments antalgiques et je n'en ai toujours plus l'usage.
Et maintenant, comment va votre santé ?
Très bien. Je suis remonté à 69 kg et je peux bosser quatre à cinq jours par semaine. J'ai toujours quelques problèmes de douleur chroniques. J'ai des migraines et souffre de petites neuropathies nerveuses mais sinon ça va. Merci de vous en être préoccupé !
Ces problèmes ont-ils débouché sur des changements dans votre manière de composer, votre façon de jouer, chanter, etc. ?
Oui et non. J'ai écrit quelques chansons très sombres pendant cette période et d'autres pleines d'espoir. Ce fut une période extrêmement intense en matière de composition. J'ai commencé à composer entièrement uniquement par moi-même ou alors avec ma femme Sandy. J'ai écrit un tas de paroles puis ensuite la musique, ce qui était nouveau pour moi. Je pratique maintenant toujours comme ça. Mon chant s'est amélioré dès que j'ai pu diminuer les anti douleurs (de quelque point de vue que l'on se place., je ne suis pas un grand chanteur et chanter mieux est pour moi un progrès :). À la guitare, je joue toujours bien et je passe maintenant plus de temps à travailler les parties de guitare, de manière à les rendre plus originales, plus unique...
Billy Crain : Silent Roar
Dans les notes de pochette du CD, vous écrivez qu'avant ces mauvais jours, vous aviez assez de morceaux pour un nouveau CD mais aucun concept, que celui-ci est venu plus tard. Pourriez-vous nous expliquer ?
J'avais une TONNE de morceaux pour ce qui devait s'intituler « BCIII ». J'avais plus qu'assez enregistré pour ce nouveau CD mais je n'avais aucun concept. « Skeletons In The Closet » a été le CD où je me suis lancé à l'eau. « Creole Shoes » portait sur mes expériences à Haïti et la perte de mon frère. J'avais utilisé ce disque pour lever des fonds pour l'aide en Haïti. Le troisième CD n'avait aucun concept. J'errais dans la maison marmonnant à haute voix que j'avais besoin de quelque chose pour donner une personnalité à ce CD. Autant que je m'en souvienne, en réponse à un de mes marmonnements, Sandy a dit « Tu veux dire quelque chose comme 'Silent Roar'? » En plein dans le mille, c'était ça!! J'avais déjà d'autres chansons sur les privations dont mes enfants adoptés avaient souffert et cette chanson ainsi que son titre ont permis de tout relier ensemble. Et j'ai pu utiliser l'argent récolté au profit du Centre de Papillion qui se charge des enfants nés avec le syndrome d'alcoolisation foetale.
Vous aviez enregistré plusieurs chansons avant cette tristes période. Les avez-vous utilisées pour « Silent Roar » ou avez-vous choisi de tout recommencer ?
Non j'en ai gardé beaucoup. « Silent Roar » a été la dernière chose que j'ai écrite. D'autres morceaux figureront sur le CD sur lequel je travaille maintenant. Le grand changement pour moi avec ce disque a été le passage intégral d'un format de disque dur sur lequel j'avais enregistré pendant des années vers Logic Pro X. Ça a été un tournant pour moi avec une phase d'apprentissage d'une technique totalement nouvelle pour moi. J'ai suivi une formation sur Logic pour en apprendre les tenants et aboutissants. « Silent Roar » et « Man On A Mission » étaient les deux seuls titres que j'ai enregistrés avec Logic et la seule raison pour laquelle j'ai réenregistré « Man On A Mission » est que cette satanée chanson plantait mon iMac chaque fois que j'essayais d'y travailler. Je pense que Dieu me disait « Billy, tu peux faire mieux » et il avait raison !! Le résultat va au-delà de mes espérances...
Comme sur vos précédents CDs, vous faites tout ou presque et pour « Silent Roar » vous faites même le mixage et le mastering. Vous aviez pourtant prévu d''inviter quelques musiciens, ainsi que vous l'indiquiez lors de notre dernier entretien. Le concept ne le permettait plus ?
Je voulais avoir quelques invités mais les incompatibilités de calendriers ne l'ont pas permis. Ma vie est si folle avec les deux petits que j'ai adoptés que je ne peux travailler la musique que quand j'arrive à trouver un moment.
Le morceau d'ouverture, « Bad Rock », sonne plus hard que vos titres habituels. Y a-t-il une raison spéciale à cela ?
Oui, je voulais que ce soit ainsi. Je SAVAIS que ce serait l'ouverture du CD. Si vous lisez « Conversations With Tom Petty », vous verrez qu'il remarque que la musique country actuelle c'est juste du « bad rock » avec un violon. Je savais que je devais composer ce morceau. J'ai eu ma part de shows country où des groupes de premier plan vous font des riffs d'ACDC ou Led Zeppelin et j'avais juste envie de les taquiner un peu. Ils me chantent probablement en retour « Bad Vocal With A Guitar »!!!!
Le morceau suivant; « One Nation » commence par « » Bonjour M. le Président » et les paroles parlent du système de sécurité sociale Écrivez-vous souvent sur ce type de sujet dans vos chansons ?
Je m'abstiens habituellement de tout sujet politique. La SEULE raison pour laquelle j'ai écrit cette chanson c'est que j'ai eu un jour une conversation avec mon conseiller spirituel qui m'a dit "Savez-vous que le la Sécu indemnise 29 $ de l'heure à Hawaii ?". J'ai alors pensé qu'une « Nation Sous le système de Sécu » ce n'est pas certainement plus désormais une « Nation sous le regard de Dieu ».
De quoi parlent habituellement vos chansons ?
Mes textes de chanson sont les seuls endroits où je peux me laisser aller à me plaindre, à faire de l'humour, etc., en me sentant bien. Je suis libre d'exprimer ce que j'ai à dire. Sur Internet, j'essaye de rester positif. Je suis si fatigué des truc négatifs que les gens postent sur Facebook et ailleurs. Ce monde a besoin d'espoir, pas de condamnation. Beaucoup de gens cataloguent ma musique comme étant de la musique chrétienne borderline et je ne pense pas que ce soit cela du tout. Il n'y a aucune éloge et adoration là-dedans, c'est juste une question de rédemption. Oui, il est beaucoup question de de Dieu et Jésus mais c'est parce que la Sainte Trinité est une partie importante de ma vie...
Cette chanson a-t-elle causé des réactions ?
Pas une seule personne ne m'a fait de remarque. hahahahaha!!!!!!
Billy Crain
Pourriez-vous parler de « Man On A Mission »? La chanson est musicalement tout à fait inhabituelle avec ses saveurs orientales.
Cette chanson parle de moi. Après que je sois revenu d'Haïti pour une mission incroyable. À un moment, avec toutes ces tragédies et ces moments de douleur, j'ai abandonné la mission. Je cherchais VRAIMENT à retrouver mon chemin. Le morceau recèle beaucoup de saveurs inhabituelles. J'ai voulu un feeling d'Inde orientale et avec toutes les boucles et samples de Logic, on peut le faire. Attention, si vous n'aimez pas la musique celtique n'achetez pas mon prochain CD !!!!!!!
La chanson titre contient aussi quelques éléments originaux comme quelques sons d'accordéon, une séquence de deux ou trois secondes d'un enfant riant de manière inquiétante et un solo de guitare qui me rappelle la musique d'une autre ère. D'abord, pourriez-vous nous parler du solo ?
J'ai modelé ce solo d'après quelque chose que Mark Knopfler ou Eric Clapton pourraient avoir joué en dans les années 80. « Brothers In Arms » a été d'une influence musicale énorme sur mon jeu.
Pour cette chanson comme pour « Man On A Mission » et comme pour certaines autres, votre musique semble offrir une diversité croissante de sons, des influences, etc. Est-ce quelque chose de naturel ou le résultat de votre volonté ?
J'entends tout ça dans ma tête et le truc ensuite c'est de l'avoir en enregistrement. Parfois, je n'arrive pas à traduire ce que j'entends dans ma tête et il faut que je cherche. « Silent Roar » était de cette catégorie. Je voulais que cela ait un côté gypsy ; j'ai commencé à travailler à partir de ce feeling et j'ai cheminé à partir de là. J'écoute beaucoup de musique de pays différents et j'essaye de me servir de cela dans mes chansons.
Certains morceaux de « Silent Roar » n'ont-ils pas été écrits d'abord pour les Outlaws ? Je pense à une chanson comme « Dallas » où votre façon de chanter me semble proche de celle d'Henry Paul. Mais peut-être est-il seulement une coïncidence ?
Juste une coïncidence. Dallas parlait de mon fils adopté. Nous avions déjà écrit une tonne de trucs pour « It's About Pride » et donc toutes ces chansons étaient pour mon projet personnel.
La deuxième partie du CD contient peut-être moins de surprises mais j'en aime les morceaux et les superbes parties de guitare. La guitare est reine sur une chanson comme « Stella Rose ». Comment est-elle née ? Et comment avez-vous enregistré la guitare ? Tout est-il venu en une prise ou avez-vous dû travailler et retravailler ça pas mal ?
Le sujet de « Stella Rose » concernait ma fille adoptive qui est née accro à l'héroïne. J'ai entendu toutes ces parties dans ma tête et j'ai été capable de le traduire sur bande, euh, plutôt sur l'ordinateur de nos jours. C'était un de ces morceaux avec un grand solo fait en une prise. Mon frère m'a appris il y a longtemps que dès que tu prends la guitare, il faut que tu appuies sur le bouton d'enregistrement parce que les meilleures prises de son sont les premières. Je ne suis pas fort pour préparer à l'avance les parties de guitares Le cas échéant, je fais un seul solo et je le travaille. Je n'ai jamais aimé l'idée de jouer un paquet de solos pour les réunir ensuite en un seul solo que je n'ai jamais joué en premier lieu !!
Vous êtes un grand guitariste mais vous êtes aussi un très bon chanteur. Vous ne chantiez pas avec les Outlaws et le Henry Paul Band. Avez-vous commencé à chanter seulement pour vos CDs solo ?
Vous savez, Henry m'a adressé le plus grand des compliments. Nous écrivions une chanson pour - j'espère - un nouveau disque des Outlaws en 2015 et je lui ai fait écouter un extrait de mon futur et prochain CD. Il m'a dit « Billy, tu chantes super bien. Tu as vraiment développé ton propre style ». Ça m'a énormément fait plaisir. J'étais toujours le guitariste. Je faisais les choeurs sur scène mais mon frère Tommy Crain était toujours le chanteur. « Skeletons In the Closet » était à l'origine juste un projet privé que j'ai finalement décidé de sortir et j'ai progressé depuis ce moment-là. Je ne me considère pas comme un grand chanteur mais j'ai vraiment un style et je sais avec certitude quelles sont mes limites !!!!
Des limites peut-être mais quelques groupes auraient profit à changer leur chanteur pour vous avoir. Leurs disques sont souvent très bien joués mais le chant est un point faible. Ce n'est pas le cas avec vos CDs. Chantez-vous comme ça naturellement ou avez-vous pris quelques leçons ? Quelles sont vos influences principales en tant que chanteur ?
Je chante comme ça naturellement mais il a fallu que je découvre moi même que j'étais un chanteur et ça s'est fait probablement après que j'ai rejoint les Outlaws. Tom Petty et Mark Knopfler sont des influences énormes pour moi.
Votre frère, c'est l'inverse. Il a chanté plusieurs morceaux avec le Charlie Daniels Band, mais n'était pas le chanteur principal de son propre groupe. Savez-vous pourquoi ?
Tommy n'était pas un super grand chanteur non plus. Il chantait ce qu'il aimait chanter. Nous étions un duo de guitares dynamiques et nous avions toujours avec nous un chanteur dans nos groupes. Tom se considérait d'abord comme un guitariste et secondairement comme un chanteur et moi de même ...
Billy Crain
Je suis très impressionné par son posthume « Live In Macon ». L'ambiance de ses concerts était toujours comme ça ?
Oui, très souvent ainsi. Tommy aimait tellement jouer. Ça le rendait joyeux de jouer et de discuter avec ses fans.
Pour revenir à votre CD, il est consacré aux enfants malheureux. Est-ce la raison du la pochette ?
Oui et non. Ma fille en est l'auteur. L'agneau, c'est Stella Rose tandis que le lion est Dallas. Les enfants victimes de privations doivent apprendre à hurler pour être entendus. Sur la quatrième de couverture, on voit Dallas et Stella devant la croix. Si vous connaissez la bible, vous savez ce que représentent le lion et l'agneau. Mon idée initiale était d'évoquer ce qui à mon avis est un marché noir dans le système de l'adoption ici aux U.S.A. Je connais tant de personnes qui payent de grosses sommes pour adopter des enfants en provenance d'autres pays et en général elles doivent subir ce qui n'est rien d'autre que du chantage. Il y a des tonnes d'enfants dans le système de famille d'accueil qui ont besoin d'amour et c'est par là que Sandy et moi-même avons commencé... C'est tout le sujet de « Silent Roar ». C'est dur d'aimer ceux qui sont indignes d'amour mais il y a une solution et ces enfants hurlent pour que quelqu'un les aime et se soucie d'eux. Les enfants sont notre raison d'être !!!
Vous vous occupez des enfants, mais aussi de vos amis et le CD était l'occasion de réunir des fonds pour Jim Mahoney. Quelles sont les nouvelles de sa santé ?
Il est décédé il y a deux semaines, à la mi-décembre. Nous étions des amis de longue date. Il y aura une chanson sur le nouveau CD écrite pour lui. Elle a pour titre « Glory ».
Oh.... désolé. C'était était aussi un musicien ?
Non c'était juste un ami. Je l'ai rencontré quand j'étais au sein du Henry Paul Band et nous avons développé une amitié qui a duré jusqu'à son décès...
Vous avez recommencé à donner des concerts. Pourriez-vous nous parler de cela ? Qui sont les musiciens et que jouez-vous ? Seulement vos propres morceaux ?
J'ai joué au We Fest ici à Nashville l'automne dernier et je jouais mes morceaux. J'avais un trio style Jimi Hendrix et ça a été un grand moment. J'essaye de voir comment faire quelques dates en 2015...
Jouiez-vous votre répertoire avec des arrangements hendrixiens ?
À peu près. J'aimerais avoir un groupe important pour jouer les titres de la façon dont ils sonnent sur le CD mais en trio, c'est amusant. On peut rallonger les morceaux, jammer et faire une chanson d'une manière différente.
Quelles chansons aviez-vous choisi et comment les avez-vous sélectionnées ?
« Bad Rock », « Muddy Waters », « What Wouldn't Jesus Do », « Hard Times At Ridgemont High », « John Lennon ». « Amazing Grace » (en instrumental) et un blues titré « Bottle Up and Go ». Je savais les morceaux qui pouvaient se jouer en trio et ce sont ceux que j'ai choisi.
Vous avez aussi enregistré de nouvelles chansons. Est-ce qu'un nouveau CD est déjà prévu ?
Oui. J'ai enregistré cinq chansons. Je suis en train de mixer et masteriser ça. Ensuite, je vais faire cinq autres morceaux. Je pense que le disque sortira à la fin du printemps...
Un concept ?
Oui, ça devrait s'appeler « Family Matters » et ça traitera d'une certaine histoire familiale...
Avoir un groupe pour des concerts pourrait-il vous donner l'envie d'enregistrer quelques morceaux avec lui
Peut-être mais je n'ai rien prévu pour l'instant.
Y a-t-il un espoir de vous voir revenir au sein des Outlaws ?
Billy Crain
Tu sais Luc, j'y ai beaucoup pensé. Tout d'abord, je ne peux oublier que Steve Grisham s'est donné à fond pour me remplacer au pied levé. Me pointer et dire « Me voilà » ferait perdre à quelqu'un son job et je ne pourrais vivre avec ça. La deuxième raison est qu'ils travaillent deux fois plus que quand j'étais dans le groupe et que je ne pourrais pas soutenir physiquement ce type de tournée. J'espère pouvoir en dire bientôt d'avantage. Peut-être que je pourrais ouvrir des concerts pour les Outlaws et ensuite les rejoindre pour trois ou quatre chansons pendant leur set. On l'a fait ici à Nashville et ça a pas mal marché. Ça pourrait donc être la prochaine étape. À l'heure actuelle; j'aide Henry à écrire pour un nouveau CD des Outlaws...
Savez-vous quand il est prévu qu'il soit enregistré et quand il devrait sortir ?
Je ne sais pas trop ce qu'Henry a prévu.
Pour ce qui concerne vos propres albums, vendez-vous principalement des CD physiques ou par le biais du téléchargement ?
Les deux.
Est-ce que de travailler de manière indépendante est pour vous la meilleure solution ou aimeriez-vous trouver un label, un agent promo, etc. pour que votre musique fasse d'avantage l'objet de promo, qu'elle soit d'avantage connue, écoutée ?
Non je veux rester indépendant. À mon âge, je ne pense pas que je vais faire un grand come-back à la radio. Je suis assez heureux de pouvoir continuer à faire ce que je fais. Je ne sais pas ce que le Seigneur a en magasin pour moi mais je suis sûr que ce sera quelque chose de grand !!!

Autres interviews de Billy Crain : Bands Of Dixie n°78, Bands Of Dixie n°90 et Bands Of Dixie n°108.
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