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Tim Kelliher
The Buster Cousins Band
Interview par Luc Brunot.
Traduction par Dominique Turgot et Luc Brunot.
Publié dans Bands Of Dixie n°86 (mai - juin 2012)
Tim Kelliher
Cinq ans déjà que paraissait l'excellent « Outlaws & Renegades » de Galloway & Kelliher. On espérait une suite... ce sera les Buster Cousins ! On fait le point avec Tim Kelliher sur ce projet et ce qu'il a par ailleurs au feu.
Bonjour Tim,
On avait discuté il y a quatre ans, à l'époque de la sortie de votre excellent « Outlaws & Renegades » avec Mike Galloway. Vous travaillez toujours ensemble ?
Oui, habituellement quelques fois par semaines mais ça fait un petit moment qu'on n'a pas joué ensemble.
Vous aviez le projet d'un second disque dont vous aviez enregistré quelques morceaux avec la participation de Tommy Talton ou encore Mark Emerick. Qu'est devenu ce projet ?
Le projet s'est transformé en Buster Cousins Band. Tout ce qu'on avait préparé s'est retrouvé sur ce nouveau CD.
Mark Emerick
Parlons maintenant un peu de votre cousin, Mark Emerick. Pouvez-vous nous le présenter ? Quelle est son histoire? Ses influences ?
Mark est un grand guitariste et on a commencé à jouer ensemble quand on avait de huit à dix ans. Il est maintenant avec le Commander Cody depuis quinze ans. Il joue aussi avec le Marshall Tucker Band et s'est rendu l'été dernier en Irak pour se produire devant les troupes américaines. Mark a toujours aimé les Allman Brothers, Tucker, le Charlie Daniels Band et - plus dans le passé - Lovin Spoonful, Buffalo Springfield, BB King, Bobby Bland et Otis Clay. C'est un musicien sacrément expérimenté.
Habitiez-vous à proximité ? Avez-vous joué rapidement ensemble ?
Mark a grandi dans le Massachusetts et j'ai grandi en Floride. En conséquence, au début on ne jouait le plus souvent ensemble que durant ces vieilles et douces périodes estivales. Une fois que nous sommes sortis du lycée, nous avons joué tous les deux dans des groupes, à la fois en Floride et partout en Nouvelle-Angleterre.
Concernant le nom du groupe, Cousins on comprend mais Buster, qu'est-ce ?
Buster était le chien et le meilleur ami de Mark pendant des années. Quand il est décédé, on a pensé que le nom collait bien au projet, Buster Cousins.
Il y a deux ans, Michael Buffalo Smith avait sorti un album numérique « Gritz Stoneground & Southern Vol.4 » qui comprenait votre « Lights Of Jacksonville ». Le disque était-il alors déjà totalement enregistré à l'époque ?
Le disque a été fait à l'époque.
La version de ce morceau était un peu différente, sans choeurs. Avez-vous tout retravaillé ?
La chanson est issue de la première version. Beth McKee a fait un excellent travail pour les choeurs et je pense qu'elle l'a bien amélioré.
Jacksonville est une des deux villes, avec Macon en Géorgie, auxquelles on pense quand on parle de rock sudiste. Le titre de votre album, « Jacksonville » est-il un clin d'oeil au rock sudiste ?
Oui bien sûr. On a grandi en Floride avec ça alors pourquoi pas ? J'ai vu les Allman Brothers d'origine, Skynyrd, Hatchet. Tout ça se passait là-bas.
Est-ce le premier disque que vous faites ensemble avec votre cousin ?
C'est la deuxième. En effet, on a travaillé sur son CD « Carolina Mountain Time » il y a quelques années. Avant même le Galloway & Kelliher.
The Buster Cousins Band - Jacksonville
Je ne vois plus le CD de Mark sur son site. Est-il encore disponible ?
Non, il est épuisé.
« Carolina Mountain Time » était-il son premier CD solo ?
Oui.
Pouvez-vous nous parler de ce « Jacksonville » ? Comment se sont passés les enregistrements ? De quoi parlent les morceaux ? Comment pourriez-vous le définir musicalement ?
Eh bien notre ami Bill Delk, avec lequel nous avions commencé le studio, est décédé et il a fallu environ un an et demi pour racheter ce dernier et le faire fonctionner de nouveau. Une partie de la musique était déjà enregistrée et une autre ne l'était pas. On a donc recommencé à travailler. J'avais essayé d'écrire à partir de ce que je ressens et de ce que je vois : ça peut être les droits des animaux, les anciens combattants, tout ce qui peut m'inspirer... la vie en général. Musicalement, je pense qu'il s'inscrit dans un style Southern rock mais je crois qu'il y a peut-être une touche d'outlaw country ainsi que d'americana. La musique doit évoluer pour être fidèle à elle-même. Je trouve aussi intéressant de regarder comment les gens voient notre musique.
Mark Emerick est chanteur comme le prouve l'écoute de son « Carolina Mountain Time ». Pourquoi ne prend-il pas le micro avec les Buster Cousins ?
Parce que j'ai écrit tous les morceaux ! Non, je plaisante, ce n'était pas prévu mais c'est arrivé naturellement comme ça.
Jouez-vous en concert avec les Buster Cousins ?
Oui, nous avons joué à l'automne dernier dans le Massachusetts. Et en mars en Floride, avec Commander Cody.
Avez-vous des projets précis pour un nouveau disque ?
Oui, un autre CD de Galloway &Kelliher est - alors même que nous parlons - en cours d'enregistrement et on vient juste d'enregistrer un CD de blues qui va bientôt sortir.
Je ne comprends pas s'il y a un ou deux CDs ?
Il y a deux CDs différents que je fais avec Mike. Un de blues et un de rock sudiste.
Avez-vous un projet précis pour un second CD des Buster Cousins ?
J'ai écrit beaucoup de musique et j'ai presque aussi un autre CD des Buster Cousins. Nous n'avons pas été en mesure d'enregistrer pendant un certain temps et j'ai donc accumulé pas mal de nouvelles compositions.
Tim Kelliher
Je sais que vous avez toujours plein de projets au feu. Qu'avez-vous fait ces dernières années et quels sont vos autres projets ?
L'an dernier, notre acolyte Ronnie Byrd Foster est décédé. Il avait joué avec Roy Buchanan pendant des années et nous venons de terminer son CD sur lequel on travaillait. Il sortira le 30 juin. Il s'agit d'un bon disque de blues. J'appelle mon studio, les Studios HIPPY House. On y a travaillé sur beaucoup de projets ces deux dernières années et ils vont maintenant sortir On va voir comment ils vont marcher. J'espère que les gens aimeront ça.
Jouez-vous sur le disque ? Quel est le titre de l'album ?
Le titre du CD de Byrd, c'est « Vision Of Heaven ». Toujours la même bande : Juan Perez à la batterie, Barry Dean à la basse, Bill Delk parfois aux claviers, Mike à l'harmonica. J'ai fait moi toutes les guitares. Il nous manquait un morceau pour l'album de Byrd, nous avons donc enregistré « Rainy Night In Georgia », un morceau que j'adore du plus profond de mon coeur. Ron a également joué de la batterie et aussi de la guitare sur son CD.
Sans label pour ce disque et pour ceux de vos autres projets, comment arrivez-vous à assurer leur promotion ?
J'utilise toujours Internet pour vendre ma musique, des gars comme vous et Didier. Il y a des gens partout dans le monde qui veulent acheter la musique, de la bonne musique que vous ne pouvez pas truquer et il n'y a pas de lézard, c'est ce qu'on aime jouer et écrire.
Peace.
Merci.
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